Randonnées dans le Massif central

Le Massif central, d’une superficie de 85 000 km², occupe une bonne partie du sud de la France. Il s’étire des monts du Mâconnais au nord, jusqu’à la Montagne noire au sud en passant par les monts du Velay, l’Aubrac, les monts du Cantal et les Cévennes. Son relief arrondi de moyenne montagne provient de l’érosion des causses et des volcans formés il y a 500 millions d’années.

Ces hautes terres s’élèvent souvent à une altitude de 1000 mètres, ce qui rendait autrefois difficile l’implantation d’activités humaines. On trouve dans ces contrées sauvages d’innombrables sentiers de grande randonnée, GR ou GRP. Ils mènent au plus grand volcan d’Europe, à des lacs d’origine volcanique comme à des sucs et à des plateaux désertiques.

Cette chaîne de moyenne montagne singulière souffle un vent de liberté. Ses paysages, souvent vides de présence humaine, envoûtent les randonneurs qui parcourent les sentiers. Un puy, un suc, un mont qui se présente augure souvent d’un panorama lointain. Découvrez nos plus belles randonnées et nos séjours dans le Massif central.

Le Parc national des Cévennes

L’Ardèche, la Lozère et le Gard se partagent les Cévennes, une région montagneuse historique au sud du Massif central. Le Parc national des Cévennes s’attache à préserver ce vaste territoire sauvage propice aux randonnées pédestres. Les corniches du Causse Méjean offrent des vues imprenables sur les gorges du Tarn et de la Jonte. Les vautours élisent domicile dans ces falaises calcaires impressionnantes.

Le sommet de Finiels, le point culminant des Cévennes à 1699 m, constitue également le plus haut sommet non volcanique du Massif central. Le massif montagneux voit des rivières iconiques prendre leur source. Citons le Tarn qui jaillit du mont Lozère et le Lot qui provient de la montagne du Goulet. Enfin, des villages préservés ou classés comme Barjac, Aumessas, Florac et Sumène révèlent une histoire riche et complexe. Elle mêle l’agriculture, le pastoralisme, les guerres religieuses et le protestantisme.

Le Parc naturel régional des volcans d’Auvergne

Le plus grand parc naturel français, d’une superficie de 4506 ha, s’étend au nord de Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, jusqu’à proximité d’Aurillac dans le Cantal.

Les randonneurs peuvent gravir le Puy de Sancy, le point culminant à 1885 m du Massif central. Le spectacle au sommet d’une des plus belles randonnées en Auvergne est prodigieux. Toute la chaîne des Puys se dévoile avec le Puy de Dôme, le Puy Pariou et au loin le Plomb du Cantal. Le lac Pavin, le lac de Guéry et le lac de Montcineyre, des anciens cratères, forment également de parfaits lieux pour des balades bucoliques.

Il est tout à fait possible, et même recommander !, de randonner plusieurs jours à travers les volcans d’Auvergne avec la traversée du Cantal ou le tour du Sancy. Le premier explore les volcans du Cantal tandis que le second se concentre autour, comme son l’indique, du Sancy.

Le plateau de l’Aubrac

Les premières étapes du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle GR65 mènent au val d’Allier, à la Margeride puis aux paysages désolés de l’Aubrac. Les villages de Nasbinals et d'Aubrac constituent les principales localités traversées par les marcheurs. Ils gardent souvent en tête l’immensité à plus de 1000 m de ce haut plateau sauvage partagé entre les départements de l’Aveyron, du Cantal et de la Lozère.

Le tour de l’Aubrac en 7 jours permet d’arpenter en long et en large le parc naturel régional de l’Aubrac. Les villages comme la Petite cité de caractère de Saint-Urcize, Laguiole et Nasbinals font partie des hauts lieux de cette randonnée liberté. Enfin, l’ascension du point culminant de l’Aubrac, le signal de Mailhebiau à 1468 m, domine à perte de vue le plateau. Pour se ravitailler, les marcheurs disposent d’un choix conséquent : le fromage de Laguiole et des plats comme l’Aligot et une viande IGP Fleur d’Aubrac. Cette dernière est issue d’une génisse aux ascendants Aubrac et Charolaise.

Les Grands Causses

Les causses désignent, localement, les plateaux karstiques encerclés par des falaises vertigineuses. Le causse Méjean, le causse Noir et le causse du Larzac forment les plus emblématiques d’entre eux et font partie du parc naturel régional des Grands Causses. Le séjour en liberté autour du Larzac à pied permet d’en parcourir les moindres recoins.

On y trouve des paysages désertiques qui rappellent les steppes mongoles. Mais les spécificités du territoire dépassent largement le cadre naturel. Tout d’abord, l’histoire des Templiers Hospitaliers, un ordre religieux et militaire du Moyen-Âge, se voit classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. La Couvertoirade, un des plus beaux villages de France, sublime cet héritage culturel avec ses fortifications. Enfin, ce séjour liberté à pied charme les papilles gustatives avec la dégustation de roquefort, du gigot d’agneau et de la confiture de lait de brebis.

Les chemins historiques du Massif central

Le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle représente le parfait symbole des pèlerinages qui traversent le Massif central. Par exemple, la Via Podiensis ou Voie du Puy, entre le Puy-en-Velay et Saint-Jean-Pied-de-Port, a drainé plus de 230 000 pèlerins en 2024.

Les randonneurs itinérants en recherche de quiétude peuvent se tourner vers le GR70 chemin de Stevenson, le GR 700 chemin de Régordane et le chemin de Saint-Guilhem.

Le chemin de Stevenson entre le Puy-en-Velay et Saint-Jean-du-Gard forme l’un des plus longs GR du Massif central avec 270 km. Il sillonne à travers le Gévaudan et les Cévennes sur les pas de Robert Louis Stevenson et de son ânesse Modestine. Les randonneurs plébiscitent souvent l’étape entre Le Bleymard et Pont-de-Monvert pour ses paysages à perte de vue depuis le mont Lozère.

Le chemin de Régordane se dresse également comme une transhumance chrétienne entre la cathédrale du Puy-en-Velay et l’abbatiale de Saint-Gilles-du-Gard. Il va à la rencontre de plusieurs sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO et permet de relier la Via Podiensis à la Via Tolosana (ou Arelatensis, son autre nom). Notre randonnée en liberté de 96 km réunit le meilleur du chemin de Régordane entre Langogne et Saint-Martin-de-Valguagues.

Enfin, le chemin de Saint-Guilhem représente une antique voie de transhumance ovine entre la vallée de l’Hérault et les pâturages de l’Aubrac. Des pèlerins l’empruntaient également en alternative au chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. De nos jours, l’itinéraire pédestre relie Aumont-Aubrac à Saint-Guilhem-le-Désert sur 235 km à travers les immensités saisissantes des causses, du plateau de l’Aubrac et des forêts des Cévennes.