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5 villages incontournables des chemins de Compostelle

Sur les sentiers de Compostelle, aucune étape ne se ressemble. Certains villages laissent une empreinte particulière : par leur beauté, leur histoire, l’accueil qu’on y reçoit ou simplement l’émotion qu’on y ressent. Partez dès maintenant à la conquête des villages à ne surtout pas manquer sur la route vers Saint-Jacques-de-Compostelle.  

 

1. Le Puy-en-Velay – Le mythique départ

Au cœur de l’Auvergne, Le Puy-en-Velay marque le début de l’aventure pour des milliers de pèlerins chaque année. Capitale française des chemins de Compostelle, elle donne le coup d’envoi de la via Podiensis, l’un des grands itinéraires vers Santiago. Installée sur un relief volcanique typique du Massif central, la ville impressionne autant qu’elle réconforte : la cathédrale, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, le cloître du XIIe siècle, la chapelle Saint-Michel perchée sur son aiguille de lave… tout ici inspire respect et sérénité. Dans les ruelles colorées, une ambiance chaleureuse flotte : on y croise d’autres marcheurs, on échange quelques mots, on ajuste son sac une dernière fois. Le chemin peut commencer.

 

le puy en velay

 

2. Conques – Une halte hors du temps

Conques, classé parmi les Plus beaux villages de France, est plus qu’une simple étape : c’est une expérience. Niché dans la vallée du Lot, ce petit village médiéval attire des pèlerins, émerveillés par l’harmonie des maisons à colombages accrochées à flanc de coteau. L’abbatiale Sainte-Foy, chef-d’œuvre des XIe et XIIe siècles, domine le cœur du village. Son tympan du Jugement dernier, ses chapiteaux sculptés et ses vitraux signés Pierre Soulages impressionnent autant qu’ils inspirent.  

À l’intérieur, le trésor abrite notamment la statue-reliquaire de Sainte Foy, entièrement recouverte d’or et de pierres précieuses. Mais Conques, c’est aussi un lieu de partage : on y arrive souvent fatigué, on en repart le cœur léger. Et pour certains, c’est ici que commence un nouveau chemin, vers Toulouse, via la liaison entre la voie du Puy et celle d’Arles.

 

conques

 

3. Saint-Jean-Pied-de-Port – Dernière étape avant les sommets

Saint-Jean-Pied-de-Port, c’est un vrai carrefour, là où se croisent les pèlerins venus de la voie du Puy-en-Velay et du Camino Francés. Ici, au cœur du Pays Basque, la frontière entre la France et l’Espagne n’est plus qu’une ligne symbolique : les langues, les visages, les histoires se mêlent naturellement. Les ruelles pavées de la rue de la Citadelle, bordées de maisons en grès rose de l’Arradoy, avec leurs colombages et leurs avant-toits typiques, invitent à la flânerie et aux rencontres. On y croise des marcheurs du monde entier, sac au dos, un peu nerveux parfois à l’idée de la montée à venir.  

L’église gothique Notre-Dame-du-Bout-du-Pont veille sur cette effervescence calme. Mais ce qu’on retient surtout de Saint-Jean, ce sont ses habitants : accueillants et profondément attachés à leur terre. Ici, le chemin prend une autre dimension. On sait que le lendemain, c’est la montagne. Et on s’en souviendra longtemps.

 

saint jean pied de port

 

4. Roncevaux – Une arrivée bien méritée

Après l’ascension exigeante du col de Lepoeder, à 1 430 mètres d’altitude, l’arrivée à Roncevaux (Roncesvalles, côté espagnol) a un goût particulier. Blotti à 900 mètres dans les Pyrénées navarraises, ce petit village est souvent le premier souffle de soulagement après une des étapes les plus physiques du Camino Francés. En contrebas des monts Ortzanzurieta et Ibañeta, on y accède en descendant le col de Roncevaux (1 057 m), souvent dans la brume, parfois sous la pluie, mais toujours avec le sentiment d’entrer dans un lieu chargé d’histoire.

Autour de la collégiale royale, du monastère et de plusieurs chapelles, l’atmosphère est unique. Ancienne voie militaire devenue haut lieu spirituel, Roncevaux relie désormais la voie du Puy au Camino Francés. La nuit passée ici reste gravée : repas partagé, dortoir silencieux, et cette sensation d’avoir franchi une frontière — pas seulement géographique, mais intérieure. Demain, cap sur Zubiri, puis Pampelune. Le vrai Camino espagnol a déjà commencé.

 

Roncevaux

 

5. Santiago de Compostela – Le but, et au-delà

Un matin, après des semaines de marche, on l’aperçoit au loin : les flèches de la cathédrale de Santiago de Compostela, dressées comme un phare au-dessus des toits de la vieille ville. Que l’on vienne du Camino Francés, du Caminho Português, du Camino del Norte ou de la Via de la Plata, Santiago, nichée au cœur de la Galice, marque l’arrivée. L’émotion est immense.

Son centre historique, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, est un véritable labyrinthe de rues pavées, d’églises baroques et de places pleines de vie. Sur la place de l’Obradoiro, les pèlerins s’assoient, posent leur sac, pleurent, rient, prient ou simplement observent. La cathédrale, majestueuse, abrite le tombeau de l’apôtre Jacques. Chaque jour, la messe du pèlerin y est célébrée, dans un mélange de recueillement et de joie partagée.

Mais Santiago n’est pas qu’une fin. Pour beaucoup, c’est aussi un nouveau départ : vers Finisterre, vers la vie quotidienne retrouvée, ou vers un chemin intérieur qui, lui, ne s’arrête pas là.

 

santiago

 

Un chemin, des lieux, des rencontres

Ces villages ne sont pas que de belles cartes postales. Ce sont des endroits vivants, marqués par des siècles de passages, de foi, de fatigue, de joie. Alors, que vous marchiez pour la foi, pour l’aventure, pour vous retrouver ou juste par curiosité : ouvrez l’œil, ouvrez le cœur. Le chemin, ce sont aussi ces haltes qui font tout le voyage, non ? 

chemins de compostelle

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